Modèle Économique
Modèle économique
1. Pourquoi le choix d’un film d’animation en 3D ?
Le cinéma d’animation est aujourd’hui l’un des cinémas les plus porteurs et les plus exportateurs dans le monde.
Le marché du cinéma d’animation en 2 D : Le cinéma d’animation en 2 D a rapporté au Japon 1.4 milliards de dollars. D’autres pays comme la France, la Corée du Sud et d’autres nouveaux pays s’engouffrent avec bonheur dans cette niche.
En France, pour un épisode de 26 minutes, les prix pratiqués sont les suivants :
Scénario : 4.000 à 6.000 euros.
Storyboard : 6.000 à 15.000 euros.
Design : 7.500 à 12.000 euros.
Décor : 4.500 à 20.000 euros.
Recherche couleurs : 7.000 à 9.500 euros.
Feuille d’exposition : 4.500 à 5.500 euros.
Animatique : 1.000 à 1.200 euros.
Les prix de sous-traitance du lay out, de l’animation, de la mise en couleurs et du compositing, toujours pour un épisode de 26 minutes, et pratiqués dans les pays asiatiques sont sont de 65.000 à 80.000 euros pour la Chine et de 95.000 à 140.000 euros pour la Corée du Sud.
Le marché du cinéma d’animation en 3 D : Le cinéma d’animation en 3 D est principalement dominé par les Etats-Unis. Un film comme Shrek a rapporté dans les épisodes 1 et 2 autour de 2 milliards de dollars. Les Français ont rapidement compris l’ampleur de ce marché et leur pôle d’animation à Angoulême est devenu en quelques années très actif, autant dans le domaine 2 D que 3 D, grâce entre autres, au Programme Magelis.
En France, pour un épisode de 26 minutes, les prix pratiqués sont les suivants :
Série pré-school (programmes de qualité inférieure) : 200.000 euros.
Série 3 D : 350.000 euros.
La sous-traitance à Taiwan, Corée du Sud, Hong Kong, Inde, s’élève en moyenne à 50% des tarifs français.
Tout cela pour dire que le créneau est très rentable et à la portée de la main-d’œuvre tunisienne, moyennant une formation spécialisée.
3. Que pourrait apporter le choix d’une distribution sur Internet ?
Internet est en train de devenir la plus grande salle de cinéma dans le monde. On y distribue désormais des films, soit gratuitement, soit accompagnés d’insertions publicitaires, soit payants.
D’ailleurs, mêmes les salles de cinéma traditionnelles dans le monde sont en train de se lier à Internet d’une manière ou d’une autre.
Numérisation, Internet et exploitation :
Dans le nouveau modèle d’exploitation numérique, le support physique (DVD Rom, cassettes) ou le signal numérique est transmis par un producteur (par satellite ou par câble) à une salle de cinéma où il est stocké sur un serveur, c’est-à-dire un ordinateur doté d’une forte capacité de stockage, directement relié au projecteur numérique auquel il transmet les images numériques.
Il suffit pour ça que les salles équipées en D-cinéma disposent d’une liaison Internet haut débit ou encore mieux (pour éviter les effets de saturation) d’antennes permettant de recevoir les films via satellites.
Mais cela nécessite d’abord des investissements lourds. Le coût d’équipement d’une salle s’élève environ à 100.000 euros.
Par ailleurs, il est possible d’en sécuriser la diffusion en cryptant les données transmises. A ce cryptage pendant la phase de transport vient s’ajouter celui que demandent les studios hollywoodiens. Ce second cryptage rend l’accès au fichier du film impossible non seulement pendant son transport mais aussi une fois qu’il est parvenu sur le serveur du cinéma. Pour lire le fichier qu’il a reçu, l’exploitant a impérativement besoin d’une clé, spécifique au film et au serveur de son établissement (la clé et le fichier lui ayant été envoyés séparément).
Le parc mondial de salles D-cinema a doublé entre 2006 et 2007 passant de 3 010 à 6 104 écrans équipés. Plus des deux tiers de ces écrans numériques sont implantés en Amérique du nord dont le parc est passé de 2 014 à 4 350 entre 2006 et 2007. Le nombre d’écrans numérisés en France sera de 2000 salles en 2009 (prévision).
* La video-on-demand (VOD) :
La VOD est un système offert par les sites Internet, les fournisseurs d’accès et les câblo-opérateurs, permettant à l’utilisateur de choisir, commander et regarder un contenu vidéo numérisé au moment où il le souhaite.
La VOD s’apparente à un système de location, les offres permettant un visionnage libre pendant 24 heures à partir du début de la lecture. Même si certains services de VOD fonctionnent en stockant le contenu sur un disque dur, ce stockage n’est que temporaire. Il ne s’agit donc pas d’un acte d’achat.
En matière d’équipement, il est possible de visionner un contenu en VOD à partir d’un PC, d’une télévision (un décodeur généralement est alors nécessaire en plus du modem) ou d’un mobile.
L’utilisateur doit disposer d’une connexion Internet haut débit. Les contenus sont cryptés, le paiement déclenchant pour l’utilisateur l’obtention de la clé de décodage. Par ailleurs, les contenus sont protégés contre l’enregistrement, la copie et le transfert, réduisant le risque de piratage.
Mais une œuvre cinématographique se regarde sur grand écran et avec une bonne qualité sonore. Cela se vérifie dans les progressions impressionnantes des foyers en Europe et aux Etats-Unis en équipements Home cinéma. Le succès de la VOD accompagnera la commercialisation d’appareils adaptés.
Certains auteurs n’hésitent même plus à diffuser leurs films exclusivement sur Internet. A titre d’exemple, le service de partage vidéo de Google France assure la distribution exclusive d’un long métrage franco-américain, Autumn. Ra’up McGee, l’auteur, le réalisateur et le producteur d’Autumn, a mis en ligne, sur le service de partage vidéo du moteur de recherche, aux Etats-Unis d’abord (depuis janvier 2006) puis en France (juillet 2006), son long métrage d’une heure et cinquante minutes et le distribue uniquement via ce canal. De fait, à l’exception des avant-premières, qui de part et d’autre de l’Atlantique ont eu lieu dans des cinémas, Autumn ne pourra être visionné que sur le Net.
Rappelons que les principaux représentants de l’industrie du cinéma et du contenu, des fournisseurs de services Internet et des opérateurs de télécommunications de l’Union européenne et des États-Unis ont signé le 23 mai 2006, au festival de Cannes, la charte européenne du cinéma en ligne.